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Publié le ven 14/10/2016 - 16:01

Lapalisse 2016

On les savait partis à Lapalisse nos amis  Yves Bergeret et JL Thirolle, à travers la superbe prose ci dessous qu'ils nous avaient envoyé au départ. On sait maintenant qu'ils sont revenus "cheuu nous" , photos à l'appui, après avoir débouché ce fameux bouchon de (Volnay) , euh pardon ......de Lapalisse ! Bonjour tout le monde, Et bien moi avec mon copain Jean-Luc nous partons vendredi prochain dans l’après midi, j’ai une patronne qui me laisse encore quelques libertés, bien innocentes comme elle dit, mais a-t-t-e-n-t-i-o-n a-t-elle ajouté, et quand elle décompose ce mot, il faut effectivement faire très attention, retour dimanche! La caravane est déjà toute prête à être attelée derrière la DS, son éclairage intérieur en 12 volts a été vérifié parce que la dernière fois, on s’est brulé les doigts en éteignant la lampe du camping gaz, il faut dire qu’un oiseau, pas de Milan celui là mais de chez nous, nous avait bien régalé avec son Volnay, alors dès fois que… Dans la caravane, nous avons réussi, à y loger la mobylette AV 33, celle de 1951, car à LAPALISSE, pour essayer de contourner l’embouteillage, Jean-Luc la prendra pour me guider au mieux, il faut dire qu’il a fait son Service comme Estafette sur la ligne de front du Ministère de la Marine, place de la Concorde à Paris et que sa mission, qu’il acceptait bien volontiers, était de partir vérifier si au Fouquet’s la table habituelle de l’Amiral était bien libre. Nous quitterons les boulevards circulaires de Beaune par la route de Chalon mais au guidon de Pommard nous prendrons en direction d’Autun, il fera jour et les vignes seront superbes surtout celles de Volnay qui donnent un si bon vin (quand on a la chance de nous en faire offrir un verre car au prix où ils vendent leurs bouteilles, il n’y a que ceux qui roulent en 403  qui peuvent se le permettre). Et puis j’aime beaucoup le coup d’œil sur Auxey depuis le haut de Meursault là où il y a de grosses maisons à grosses tours, mais il faut dire qu’il parait qu’ils vendent, du moins c’est ce que l’on m’a dit, leurs vins encore plus cher qu’à Volnay, j’chais pas si c’est vrai mais ce qu’il y a de certain c’est que mon père il dit toujours : «  à Meursault, c’est tout dans l’extérieur alors qu’à Volnay, c’est tout dans le sous sol ! » Il faudra bien faire attention à la traversée d’Auxey parce que la route est étroite et tourne drôlement sans visibilité et qu’en cette fin de semaine ce sera la paulée, alors il yen aura des gars et des filles qui rigolent accrochés comme des grappes aux remorques des enjambeurs. Après c’est La Rochepot, mais j’irai tout droit parce que,  vacances obligent, je ne suis pas de pompiste à la station du Bel Air, ouf ! Puis Nolay où je retrouverai un autre copain, le Nano Fourrier garagiste qui vient avec nous parce que l’on ne sait jamais, dans les embouteillages, c’est bien connu les 403 c’est pas bon ça chauffe, alors faut mieux être prudent et éviter d’être bloqué derrière l’une d’elles. Et puis ensuite, c’est Autun et un peu plus loin Toulon, j’aime bien ce nom, ça me fait penser à la première fois où j’ai vu la mer, c’était à 6h. du matin depuis la banquette arrière de la frégate de mon père, même qu’on a cru qu’il y avait du brouillard, mais non c’était la fumée des cigarettes que le paternel avait allumées pendant tout le trajet pour se tenir éveillé. Après c’est Digoin, c’est rigolo le nom de cette ville, quand j’étais petit avec mon frère quand on y passait, je crois que c’était du temps de la dernière Traction, on disait que les habitants on les appelait les «Oins-Oins», il faut dire que l’on s’amusait bien dans la voiture, de toutes les façons, mon père nous avait prévenu au départ « le premier qui dit quand est-ce qu’on arrive, je m’arrête et le laisse sur place » Nous on jouait plutôt la prudence et plus jamais quand on avait fini de traverser Le Donjon on disait à mon père qu’on l’avait pas vu, il nous répondait «quoi ? », et nous ensemble, «ben le donjon ! », la première fois il avait rigolé en disant à ma mère « ils sont observateurs et marrants les p’tiots, tout de mon côté ».  Mais trois années plus tard, lorsque pour la troisième fois nous avions sorti la même vanne, ma mère s’est tournée vers mon père pour lui dire : « un peu répétitifs les p’tiots, tout de ton côté »,  nous avons compris à son regard furibard qu’il fallait mieux se taire si on ne voulait pas recevoir nos 4 vérités à Lapalisse. Et puis dans la voiture il y avait notre sœur, la petite dernière, la Reine quoi, qu’est-ce qu’elle nous enquiquinait à toujours vouloir habiller, déshabiller, coiffer avec un chignon, des nattes, choucroutées à la BB sa conne de poupée qui prenait toute la place et qu’on avait rien le droit de dire sinon elle dirait aux parents qu’un jour en leur absence mon grand frère, il avait démarré la voiture, je crois que c’était la Beaulieu, et que tout surpris on avait paniqué au point de ne plus savoir l’éteindre. Voila le programme, de toutes façons, puisque l’on va au même endroit, on pourra faire joujou ensemble. Y. BERGERET img_2335 lap1lap3 lap2 img_23451 lap4 lap5 lap6

Lapalisse

Commentaires

Commentaire

Jean Luc en barboteuse est impayable !

et l'histoire de la route par Yves un grand coup de souvenirs du passé ! Ambiance des départs en vacances à l'époque où il y avait moins d'interdits (sauf de brailler un peu trop sur la banquette arrière).

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