Breve de compeur(chronique du Président) Mars 2021

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Publié le ven 09/04/2021 - 22:27

Breve de compeur(chronique du Président) Mars 2021

Mise en page

Depuis le confinement du Printemps 2020 et du fait de l'impossibilité de se réunir à Bel Air, notre Président Yves Bergeret à eu la bonne idée de publier chaque mois à destination de nos membres une "Brève de Compteur" .

Aussi savoureux que les "Brèves de Comptoir", cela consiste en articles axés bien entendu sur la voiture ancienne, avec des anecdotes, des récits vécus par nos membres ou des extraits de presse intéressants. 

 

Petit préambule : je vous dois des excuses, au départ j’avais imaginé maintenir un lien
entre nous au moyen d’un petit papier mensuel court et vif d’où le nom de Brèves, mais
vous avez ci-dessous, et ce n’est pas la première son détestable contraire, c’est long, très
long certainement trop, désolé, aussi ...

69°) – Arrêt définitif au stand !


Fini, cette 13ème brève est la dernière, dès le mois d’avril avec la complicité de notre
balade nous reprenons nos contacts « présentiels », c’est quand même autre chose que notre
« bla bla car » mensuel, et d’ailleurs grands mercis pour vos réactions, participations,
précisions...je pense à vous tous et ...à Enzo qui nous a accompagné à plusieurs reprises dans
la saison 1 de la série « Et Dieu créa la GTO » mais il faut dire qu’il a plus d’un Tour dans son
sac !


70°) – Le superflu, chose très nécessaire ! (Voltaire)

Depuis un an, nous le vivons tous les jours, collectionner apporte de la joie tant sont
riches et inépuisables les occupations que suscite notre passion.
Tout d’abord, rien ne nous a jamais interdit de faire quotidiennement nos courses avec
notre ancienne, ni de téléphoner à un ami pour se mettre d’accord de l’heure d’arrivée sur le
parking du Supermarché pour une fois stationnés côte à côte, savourer le plaisir de l’œil, de
l’oreille, et dument masqué, à un mètre de distance, d’échanger quelques mots...
Et puis, il y a également la plongée dans sa documentation, qui n’a jamais eu le besoin
de « vérifier un truc », de comparer un essai avec sa propre expérience, de s’imprégner ou
réimprégner de l’histoire d’une marque, d’un modèle particulier qui ne sont pas le fruit d’une
génération spontanée mais de tout un cheminement humain dont nous sommes aujourd’hui
la mémoire, terrible et exaltante tâche !
Il y a également lorsque sa voiture est sous la main, le plaisir de la bichonner, de ne plus
remettre à plus tard telle ou telle petite intervention que l’on s’était promis de faire, voire
pour les plus audacieux de profiter de ce temps mort pour une opération à cœur ouvert !
Et surtout et c’est le plus important dans ce contexte inédit de restrictions
compréhensibles de nos libertés, nous avons de quoi occuper notre esprit, l’imaginaire
parcours sans borne trouve à s’exprimer no limit.
Tour à tour nous éprouvons le picotement que procure l’excitation de nous retrouver
virtuellement, mot tant à la mode, au volant d’une Comète si racée, d’une Facel si classe,
d’une 4cv magnifiquement laborieuse, d’une anglaise si flatteuse avec ses tableaux de bord
aux compteurs ronds de partout, d’une belle italienne avec le son en bonus, d’une allemande
si parfaite...
Et d’ailleurs, je pense qu’il peut y avoir place pour des consoles de jeux façon
« simulateurs de vols », mais peut-être que ça existe déjà !

En tout cas, non seulement nous avons beaucoup de chance, mais surtout, grumons là !

 


71°) – Une Simca à 7 millions d’euros !


Qui l’eut cru, pas les Gentlemen Drivers, les passionnés de culottes de peau, les
inconditionnels des V8 sinon rien, des bialberos, et même pas les français...
Quoi, comment, Simca la marque à l’hirondelle qui ne sait pas voler droit, en bref
méprisée, jetée avec l’eau du bain par Peugeot qui ne voyait dans cette couteuse opération
que l’outil industriel sans le moindre regard sur l’indéniable savoir-faire de ses ingénieurs et
commerciaux !
Bon d’accord l’Aronde pas mal pour les couleurs mais une 203 c’est tout de même plus
sérieux, une 1501, oui nerveuse et bonne vitesse de pointe ainsi que flatteuse à l’œil mais la
404, l’ID, la R 16 c’est quand même autre chose et c’est vrai la 1 000 a taillé des croupières à la
R8, et la 1100 à la 204, mais depuis la reprise par Chrysler (comme l’histoire se répète avec la
toute nouvelle Stellantis ...), Simca végétait !
Mais revenons à notre sujet, le 5 février dernier une Simca, d’accord engrossée par
Matra, géniteur aussi glorieux et capé que Jappeloup, a « quitté la France » contre 6,9 M€ frais
compris.
Pièce jointe n°1, article LVA.


Mais il faut être réaliste, comme le chante le Grand Jacques :
« Faut dire, Monsieur,
Que chez ces gens-là
On ne cause pas, Monsieur,
On ne cause pas,
On compte ! »


Etranglé financièrement, avec le produit de cette vente Arnaud Lagardère ayant de quoi
payer les indemnités de licenciement des salariés de Matra va pouvoir souffler.
C’est dommage oui mais avons-nous le droit de juger ?
C’est son patrimoine, ses obligations, ses choix même si de loin, de très loin d’ailleurs,
d’aucuns les trouvent discutables...
En fait ce qui est le plus regrettable et le vendeur n’y est pour rien, c’est que l’acheteur
ne soit pas français, mais ça c’était écrit, en France on n’aime pas ceux qui ont les moyens de
mettre 6 M€ même pour une icône, ils ne sont pas politiquement corrects.
Après son don de 5 M€ à l’Institut Pasteur de Lille pour sa recherche contre la Covid 19,
(tien comme nous mais en plus gros), Bernard Arnaud qui n’attendait personnellement rien en
retour, s’est néanmoins entendu dire « bof... ».

 

72°) – Et justement, à propos de ce qui « est écrit d’avance »

Donc c’est acquis puisque c’est écrit dans le journal, fini Vintage Land plus connu sous le
nom de Vintage Bel Air !
Pièce jointe n°2

En soit un échec est toujours triste et nous impose d’essayer d’en comprendre les
raisons.
S’il est logique que la direction, à laquelle j’adresse toute ma sympathie dans ces
moments objectivement pénibles même si je n’ai jamais apprécié son holdup sur nos
manifestations, communique sur l’œdicnème criard et sur la Covid, mais pour beaucoup
c’était prévisible depuis le premier jour.
Tout en ayant cordialement souhaité bonne chance à nos tonitruants futurs voisins, leur
projet ne pouvait pas intéresser les collectionneurs, comment ceux qui « aiment l’ancien »
peuvent être séduits par des faux vieux ?
Pourquoi payer 15 ou 17 €, c’était le tarif annoncé, pour emprunter une « Nationale
recréée comme autrefois avec ses lignes jaunes... dos d’âne », le comble était « le faux passage
à niveau !», alors que dans un décor authentique tout est gratuit pour parvenir jusque-là ?
Pourquoi nous enfermer dans un parc alors que l’essence d’un véhicule est de rouler
devant soi, de découvrir le monde, ses hommes et ses territoires, « Amants, heureux amants,
voulez-vous voyager ? » écrivait Jean de la Fontaine.
Pourquoi priver un enfant de la possibilité de lever un pouce sur notre passage, de nous
tourner autour, les sens en alerte lors de nos arrêts ?
Une voiture ancienne c’est un échange entre le conducteur et le piéton présent au bon
endroit au bon moment et non pas après avoir pris un ticket à un guichet !
La Direction de Vintage Bel Air le sentait finalement bien, au point de faire évoluer son
projet qui quittait l’omniprésence de la voiture ancienne pour évoluer sur un thème plus large,
les années 50 à 70.
Si même en l’absence d’œdicnèmes criards c’était à l’évidence perdu d’avance là-haut,
pour autant son transfert en marge de l’A6 était une vraie bonne idée, mais la case du
Monopoly n’était plus la même, la « Rue de la Paix » valant avant tous travaux 7 fois plus chers
que la « Rue Lecourbe ».


Il fallait donc de nouveau et encore s’adresser aux investisseurs, mais cette fois-ci outre
un possible essoufflement, il est indiscutable que l’absence totale de visibilité n’a pas
beaucoup aidé.

Ce triste constat s’accompagne néanmoins d’une observation :


• Le tapis rouge déroulé par la FFVE.
Personne parmi les collectionneurs de notre région, les réactions négatives ont été
nombreuses, n’a compris pourquoi la FFVE roulait pour ce projet commercial.
Et que je le loge (gratuitement ?) sur mon stand aux salons de Dijon, à Rétromobile, à
Epoqu’Auto et peut-être ailleurs, en fait là ou les associations qui constituent la base, la force
vive, son nerf de la guerre, la raison d’être de cette Fédération...sont amenées à payer leur
présence...
En fait dans ces shows, nos cotisations servaient à financer notre vitrine et via la
FFVE...celle de la SAS Vintage Bel Air !


Un peu fort de café...non équitable!

73°) – Les jeux sont faits !
Souvenez-vous, deux jeux émaillaient notre brève de janvier.
1. Mais c’était quand l’étape du Rallye de Monte Carlo sur la place Carnot ?
Véritable piège dans lequel je me suis fourvoyé mais c’était sans compter sur les
archives de Christian.
Après avoir vu ensemble les photographies fournies par Alain, merci encore monsieur le
nouveau retraité, j’ai cru que pour noyer notre incapacité à dater cet évènement l’ami
Christian partait chercher une de ses bouteilles, mais pas du tout, il est revenu avec...une
plaque de Rallye....

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